« Nous allons l’annoncer très bientôt. Ce sera 25% de taxes douanières d’une manière générale. Ce sera sur les voitures et d’autres produits. Soyons honnête, l’Union européenne a été créée pour entuber les Etats-Unis. C’est ça le but. Mais maintenant, c’est moi le président. »C’était le 26 février 2025. A l’issue de sa première réunion de son cabinet dans le bureau ovale, Donald Trump confirme que les importations issues des pays de l’Union européenne seront lourdement taxées. Alors l’inquiétude grandit parmi les entreprises françaises qui exportent vers les Etats-Unis. Quelles conséquences pour elles ? Comment de simples PME peuvent-elles encaisser un tel choc rendant plus chers leurs produits, avec un risque de voir leurs ventes chuter ? Comment faire pour anticiper ?
Dans le Vaucluse, Thomas Bertrand vend les deux tiers de ses bouteilles de côtes-du-rhône aux Etats-Unis. Avec son représentant américain, il envisage tous les scénarios possibles avec même des cuvées de vin jeunes « spécial taxe Trump » moins chères à la vente et à produire. Dans l’Aveyron, Christian Valat est à la tête d’une usine de fabrication des célèbres couteaux Laguiole et a déjà peur pour l’emploi de ses 72 salariés. Il réalise un tiers de son chiffre d’affaires aux USA, alors l’urgence est de trouver d’autres débouchés jusqu’en Asie. Pour d’autres, comme Alexis Cabannes et ses produits cosmétiques, la réflexion va jusqu’à délocaliser une partie de sa production outre-Atlantique. C’est exactement la volonté de Donald Trump. Mais serait-ce bien rentable pour des petites entreprises françaises ?
FRANCE2_ENVOYE_SPECIAL – 30min
Date de diffusion : 20/03/2025
Un sujet de Paul Labrosse